cette année encore la grippe va faire très mal

LANCEMENTDE LA NOUVELLE CAMPAGNE DE VACCINATION CONTRE LA GRIPPE "CETTE ANNÉE ENCORE, LA GRIPPE VA FAIRE TRÈS MAL." Quelques jours après le lancement officiel Publié 8 juin 2022 à 20h35 Temps de lecture: 4 min Partage : E n temps normal, je fais 1 300 canards gras à l’année. Aujourd’hui, je n’en ai que 300 et il a été très difficile de les trouver. » Aurélie Béguin a repris l’élevage familial en 2019. Installée à Avaux, la Basse-cour gourmande a fait du foie gras son produit phare. contrela grippe saisonnière et de décrire les actions pouvant être mises en œuvre au niveau local afin d’encourager les personnes ciblées par les recommandations à se faire vacciner. I. CONTEXTE ET OBJECTIFS L’épidémie de grippe touche chaque année plus de 3 millions de personnes. La grippe peut être grave, voire mortelle en particulier chez les personnes fragiles, CETTEANNÉE ENCORE, LA GRIPPE VA FAIRE TRÈS MAL. AFF GRIP - 07/18 Parlez-en à un professionnel de santé. 65 ans et + Femmes enceintes Personnes a˜ eintes d’une maladie chronique VACCINEZ-VOUS . Title: CNAM_GRIPPE-AFFICHE Date: 10/22/2019 11:26:38 AM Cetteannée la grippe va faire encore très mal". C’est avec ce slogan que l’Assurance maladie lance sa nouvelle campagne de vaccination contre le virus. Celle-ci s’étendra jusqu’au 31 Rencontre Femme Antillaise Ile De France. Image d'illustration - une maman avec son nouveau-né - Loic VenanceL'épidémie de bronchiolite a été quasiment absente durant l'hiver 2019/2020, les scientifiques redoutent donc un manque d'immunité chez les nourrissons, entraînant une forte circulation du une circulation très faible de la bronchiolite pendant l'hiver 2020/2021, Santé Publique France avait alerté mi-septembre, sur le fait qu'une "épidémie de plus grande ampleur que celle observée chaque année est possible l’an prochain". Et les premiers signaux de cette circulation virale sont apparus ces derniers jours "On retient un niveau de passages supérieur aux trois années antérieures pour la bronchiolite", précise ainsi le dernier point épidémiologique de Santé Publique bronchiolite "est une infection respiratoire des petites bronches due à un virus respiratoire très répandu et très contagieux", explique le site du ministère de la Santé. Elle touche en particulier les bébés de moins de deux ans, 30% d'entre eux sont atteints par cette infection chaque année en moyenne. Si l'épidémie a été quasiment inexistante et tardive l'hiver dernier, cette année, elle est précoce et pourrait être plus forte que les saisons épidémie plus précoce, et plus forte?Santé Publique France note ainsi une augmentation de 23% du nombre de passages aux urgences pour des cas de bronchiolites chez les moins de deux ans la semaine du 27 septembre au 3 octobre par rapport à la semaine précédente. Le nombre de cas détectés chez les moins de deux ans est ainsi passé de 1080 à 1329 en une semaine. Ce chiffre était de 439 sur la semaine du 6 au 12 septembre."Le niveau des indicateurs reste modéré" mais on observe une "tendance à l'augmentation qui nécessite la plus grande vigilance", expliquait la semaine dernière à l'AFP Delphine Viriot, épidémiologiste à l'agence sanitaire Santé publique France. "L'idée, c'est de pouvoir détecter le plus en amont possible la survenue de l'épidémie, pour permettre la mise en place de l'organisation des services hospitaliers", pour bronchiolite chez les enfants de moins de 2 ans par rapport aux 2 années précédentes © Santé Publique FranceLes Hauts-de-France et le Grand Est ont ainsi été placés en phase pré-épidémique la semaine dernière, et l'Île-de-France commence également à se préoccuper d'un début d' nourrissons moins immunisésCette hausse de l'épidémie est en partie due au fait qu'avec les gestes barrières et les confinements, "il n'y a pas eu de bronchiolite de façon importante l'année dernière, il y a donc des anticorps dans la population qui sont moins importants, et cela peut rendre la population plus sensible à cette infection", explique à BFMTV Ricardo Carbajal, chef du service des urgences pédiatriques à l'hôpital Armand-Trousseau Paris."L’épidémie de bronchiolite pourrait être de grande ampleur compte tenu d’un déficit d’immunité collective acquise significatif pour les enfants nés après mars 2020", expliquait également le Conseil Scientifique dans un avis du 5 octobre. "Des données de l’hémisphère sud montrent qu’il y a eu une circulation plus intense et décalée dans le temps et dans les tranches d’âge cet hiver".Les bébés ont en effet besoin d'être confrontés aux virus pour développer une immunité, "les maladies comme la bronchiolite et la gastro-entérite sont des passages obligés pour le nourrisson", expliquait en septembre à Fabienne Kochert, pédiatre libérale et présidente de l’AFPA Néonatologie association française de pédiatrie ambulatoire. "Au fur et à mesure, ils s'immunisent, et font des formes moins graves".Des symptômes à repérerRhudy Muteba, auxiliaire de puériculture, explique sur notre antenne voir des parents arriver avec des enfants qui ont du mal à respirer, "donc nous ce que l'on fait c'est voir les premiers signes" par exemple, "un enfant qui va respirer plus vite que d'habitude". Le virus peut potentiellement être grave pour les plus petits, et nécessiter une bronchiolite "débute généralement par un simple rhume et une toux, puis l’enfant est gêné pour respirer et il peut présenter des difficultés pour boire et manger", explique le site du ministère de la Santé. "Les quintes de toux sont très fréquentes et peuvent s’accompagner de sifflements. En cas de signes de bronchiolite, il faut rapidement contacter un médecin qui confirmera le diagnostic".Comme pour le Covid-19, des gestes barrières s'appliquent pour éviter d'attraper, et de transmettre, cette maladie à un nourrisson se laver les mains avant de s'occuper du bébé, en cas de toux porter un masque et ne pas embrasser le nourrisson, aérer la chambre, ne pas échanger les biberons ou sucettes non nettoyés ou encore éviter d'emmener le bébé dans des endroits publics rappel il n'existe pas de vaccin à cette infection, seuls les symptômes se maladies à venir?Si la bronchiolite fait son grand retour cet automne, d'autres maladies virales - également peu présentes l'hiver dernier du fait des gestes barrières liés au Covid-19 - pourraient également faire leur retour dans les prochaines semaines. Le Conseil scientifique parle ainsi de "signaux sérieux qui font craindre une épidémie précoce" de grippe "avec un impact important sur le système de soin".On observe "actuellement une forte poussée de l'épidémie de gastro-entérite aigue, en particulier dans la région Provence-Alpes-Cotes-d'Azur", explique à BFMTV Hervé Caël, médecin généraliste, "mais bientôt tout ce qui est virus, infections ORL et respiratoires", vont également revenir, "et on s'attend cette année à avoir un épisode de grippe important", déclare-t-il. On la dit "espagnole", parce qu'en 1918 la presse française, corsetée par la censure, préfère parler de l'épidémie de l'autre côté des Pyrénées plutôt que de celle qui sévit dans l'Hexagone, simple grippette, assure-t-elle. Pourtant, la "grippe espagnole" fut bien une épouvantable catastrophe qui fit, dans le monde, entre 25 et 40 millions de morts entre avril 1918 et le printemps 1919. C'est davantage que pendant la Première Guerre mondiale, comme l'explique l'article de Claude Quétel pour le magazine L'Histoire. "Grippe espagnole Le tueur que l'on n'attendait pas" raconte ce fléau, comme la légitime quête pour un remède qui voit éclore tous les excès "Vaccins et sérums improbables voient le jour. Le rhum, qui est venu très vite à manquer, ne se vend plus qu'en pharmacie et sur ordonnance. Les charlatans vantent leurs remèdes miracles. Ainsi, la Fluatine grâce à laquelle 'on est certain d'éviter ou d'enrayer la grippe espagnole et toutes les maladies épidémiques - choléra, peste, typhoïde, variole, rougeole, scarlatine, etc.'". En complément de cet article de L'Histoire, nous vous proposons de lire ci-dessus l'entretien mené par notre journaliste Marine Benoit pour Sciences et Avenir avec l'auteure du livre La Grande Tueuse, comment la grippe espagnole a changé le monde éditions Albin Michel. À l'heure où la pandémie mondiale de Covid-19 continue à imprimer sa marque sur nos sociétés, Sciences et Avenir a remonté le temps pour observer ce que nous enseignent les exemples du passé. Entre 1918 et 1919, l'épidémie de grippe espagnole, l'une des pires qu'ait connu l'humanité, fait jusqu'à 50 millions de morts. On peut s'interroger aujourd'hui sur la façon le monde a fini par se débarrer de ce virus, quoique différent de celui qui nous concerne aujourd'hui, et sur la façon dont il s'est relevé de la pandémie, malgré son grand affaiblissement, quelques mois après la Première Guerre mondiale. "Plusieurs théories cohabitent pour expliquer la virulence de la grippe espagnole parmi les 20-35 ans" Sciences et Avenir On dit que la grippe espagnole a connu trois vagues successives, de différente intensité. Laura Spinney C’est exact. Il y a eu une première vague dans l’hémisphère nord au printemps 1918. Elle ne fit que peu de victimes et ressemblait beaucoup à une grippe saisonnière. Une deuxième vague a éclaté vers la fin août de la même année, cette fois bien plus virulente. La majorité des 50 millions de morts a eu lieu dans les treize semaines entre la mi-septembre 1918 et la mi-décembre. La troisième vague, enfin, est survenue dans les premiers mois de 1919, jusqu’au printemps, et s’est située entre les deux première en terme de sévérité. Il faut toutefois préciser que le nombre de vagues et leur chronologie sont différentes entre l’hémisphère nord et le sud. Ce dernier a été touché plus durement plus tard, lors de la troisième vague. On en a déduit un rapport probable avec les saisonnalités, même si d’autres facteurs comme la pauvreté ou le manque d’information et de prévention peuvent expliquer cette aggravation tardive dans les pays subéquatoriaux. Il faut aussi rappeler que la grippe pandémique se comporte bien différemment d’une grippe saisonnière. Dans le cas de la grippe espagnole, on ne comprend toujours pas comment tout s’est joué mais il semblerait que la souche pandémique ait émergé lentement, au printemps 1918, en arrière-plan de la grippe saisonnière. Elle aurait été "diluée" dans la grippe douce et aurait muté progressivement, de façon à devenir de plus en plus transmissible. Sait-on pourquoi la grippe espagnole a-t-elle touché si sévèrement les jeunes adultes en bonne santé ? À vrai dire, plusieurs théories cohabitent pour expliquer cette virulence parmi les 20-35 ans. La plus convaincante à mon sens est celle d’une absence d’exposition préalable au virus. Dans le cas de la grippe classique, on constate une courbe de mortalité en forme de U selon les âges les bébés et les personnes âgées sont toujours les plus fragilisées par l’infection. Dans le cas de la grippe espagnole, pandémique donc, cette courbe est très clairement en forme de W. Aux deux extrémités, les nouveaux-nés et les personnes âgées, plus susceptibles de mourir en raison de la fragilité de leur organisme, et au milieu, ces fameux adultes vigoureux. Il se pourrait que ces derniers, qui étaient enfants lors de la pandémie précédente — celle de la grippe russe de 1889-1890 — n’ait pas été "préparés" à la souche de 1918. "Je crois qu’aujourd’hui, le message des autorités est toujours aussi confus" La souche de l’épidémie de grippe russe était le sous-type H3N8 de la grippe A. Or, on doit celle de la pandémie grippale de 1918 à une souche de sous-type H1N1. Certains chercheurs pensent donc que les adultes âgés de plus de 35-40 ans, bien plus épargnés par la grippe espagnole, avaient, eux, peut-être déjà été exposés à H1N1 avant 1889. Reste qu’à ce jour, aucune des théories n’explique tout. Il y a donc sûrement plusieurs facteurs qui ont dû jouer en la défaveur de cette jeune génération qui a tant souffert. L’un des principaux étant bien sûr sa présence massive au même moment au front, à s’épuiser dans les tranchées… À l’époque, quelles mesures de précautions ont été prises ça et là dans le monde ? Même si bien sûr, un tout autre carnage se jouait au même moment donc, la Première guerre mondiale… Ces mesures varièrent beaucoup selon les pays. Comme vous le dites, c’était la fin de la guerre et les nations belligérantes étaient dans un état lamentable, tant sur les plans économiques, sanitaires que moraux. Il n’y avait donc pas beaucoup de ressources à investir dans la santé publique, d’autant qu’elle n’était pas une discipline très avancée à l’époque. Aux Etats-Unis, et tout particulièrement à New York où les pouvoirs publics étaient en campagne contre la tuberculose depuis près de 20 ans, les choses se sont faites plus sereinement les Américains étaient déjà habitués à ce que l’État et les autorités interviennent dans leur vie pour des raisons sanitaires. En revanche, en Europe, les gens furent très choqués qu’on leur dicte leur comportement et qu’on restreigne leurs libertés les Français furent par exemple incités à se laver les mains, à porter des masques et certains furent mis en quarantaine, NDLR. Par endroits, comme en France, les mesures ont aussi tardé. Les gouvernements ont préféré cacher les choses pour ne pas affaiblir le moral des troupes et d’une population déjà fatiguée et démoralisée. De leur côté, les médecins pensèrent avoir longtemps affaire à une bactérie. Mais la science ne disposait pas encore de la technologie suffisante pour détecter les virus, de bien plus petite taille. Ce n’est que deux décennies plus tard que l’on a observé pour la première fois le virus de la grippe chez des porcs. Les chercheurs ont donc tenté de mettre au point un vaccin et ont recommandé plus tard l’administration d’antibiotiques aux patients infectés par la grippe. Dans certains cas, cela a néanmoins porté ses fruits puisque beaucoup d’entre eux finissaient par mourir de surinfection. Ce qui est en tout cas intéressant par rapport à la pandémie que l’on vit aujourd’hui, c’est que les mêmes débats enragés ont éclaté à l’époque sur la viabilité des traitements, l’efficacité des mesures sociales et sanitaires… Je crois qu’aujourd’hui, le message des autorités est toujours aussi confus. Certes, nous sommes beaucoup plus fort sur le plan de la surveillance des maladies. D’ailleurs, ce coronavirus, nous l’avons vu venir. Mais cela-t-il bien servi à quelque chose ? "L’immunité collective s’est faite au prix de la vie de certaines personnes" Tout le monde s’interroge en ce moment sur la question de l’immunité collective et du déconfinement. En 1919, comment le monde est-il sorti d’affaire ? Comment ce virus a-t-il finalement disparu ? Une pandémie, ça se retire très lentement, même si l’on ne prend aucune mesure de santé publique. Il y a selon moi un exemple très parlant dans le cas de la grippe espagnole, qui peut sans doute nous éclairer sur les événements que nous vivons aujourd’hui celui de l’Australie. En voyant l’épidémie arriver depuis l’hémisphère nord, les autorités australiennes ont décider de fermer les frontières. Ils ont ainsi protégé l’île-continent contre l’horrible deuxième vague qui a sévi un peu partout ailleurs. Mais ils ont commis l’erreur de lever la quarantaine trop tôt. Plus de Australiens sont morts lors de la troisième vague, arrivée sans doute par les navires à nouveau autorisés à accoster. Ce sont des raisons économiques qui ont poussé l’Australie à se rouvrir au monde, et ces raisons étaient légitimes. Quand on décide de tout mettre en pause pour protéger sa population, on peut aussi se demander si les conséquences économiques ne vont pas être encore plus dévastatrices pour elle. Ce qui est certain, pour répondre à votre question, c’est que l’immunité collective s’est faite au prix de la vie de certaines personnes. Il y a ceux qui sont morts et ceux qui ont survécu. C’est malheureusement cette sélection naturelle qui a permis au virus de devenir moins virulent. N’oublions pas que c’est dans l’intérêt d’un virus comme celui de la grippe de devenir bénin de cette façon, il peut continuer à se transmettre d’hôte en hôte et donc à exister. Cette épidémie a-t-elle changé beaucoup de choses ? Vous savez, la guerre venait à peine de s’achever, le monde était déjà complètement changé. Ce conflit et ce virus ont littéralement purgé les adultes, les forces vives, laissant derrière eux nombre d’enfants et de personnes âgées démunies. Les plus vieux, incapables de subvenir seuls à leurs besoin, sont entrés dans les hospices. Les plus jeunes ont erré dans les rues, contraints à mendier ou à se prostituer. Beaucoup de femmes enceintes infectées ont aussi subi des avortements spontanés ou ont fini par donner naissance à des bébés malformés. C’est ça l’autre tragédie de la grippe espagnole. Cette épidémie a arraché le coeur de beaucoup de communautés humaines déjà traumatisées par la guerre. Un extrait d'une émission de RFI diffusée en 2018, avant la survenue de la pandémie de Covid-19. Mais le baby-boom des années 1920 a aussi montré la capacité humaine à se régénérer, tant sur les plans matériel, social et psychologique. La science a pu énormément progresser grâce à cette épidémie. La virologie et l’épidémiologie, qui étaient l’époque des disciplines balbutiantes, sont devenues des champs d’étude à part entière. Nos systèmes de santé socialisés ont pu se mettre en place et l’ancêtre de l’OMS, le comité d’Hygiène de la Société des Nations, est né… On va se sortir de cette pandémie de coronavirus certes avec beaucoup de souffrance, mais on peut aussi légitimement espérer qu'on va en sortir grandis. PRATIQUE - Quels sont les symptômes ? Quelles précautions prendre ? Le Figaro répond aux interrogations les plus courantes sur le virus, ainsi qu'à celles que vous vous posez encore. Que signifie le passage au niveau d'alerte maximum de l'OMS ? L'Organisation mondiale de la santé OMS a décidé de passer en juin à la phase 6 du niveau d'alerte pandémique, le niveau maximum. Cela signifie que l'OMS considère que la grippe A H1NI échappe à tout contrôle. Elle peut toucher un grand nombre de gens et se propager dans toutes les régions du globe. Autre signe distinctif elle est transmise par un nouveau virus contre lequel les hommes sont peu ou pas immunisés. C'est la première fois qu'une pandémie grippale est déclarée par l'OMS, un organisme créé en 1948. La décision de passer au niveau d'alerte 6 a été prise en raison de l'extension géographique du virus H1N1. L'OMS dénombre actuellement 160 pays touchés et près de 800. Quels sont les symptômes ? Sur le site du New England Journal of Medicine, une équipe de chercheurs américains a publié les résultats d'une étude clinique portant sur les 642 premiers cas américains. Ce qui permet aux médecins du monde entier d'avoir une idée plus précise des symptômes provoqués par ce virus. L'âge des patients varie de 3 mois à 81 ans, mais 40 % d'entre eux ont entre 10 et 18 ans seulement 5 % ont plus de 50 ans. Le symptôme le plus fréquent associé à ce virus H1N1 est la fièvre 94 % des malades suivie de la toux 92 % et du mal de gorge 66 %. 25 % des malades souffrent de vomissements et autant de diarrhées. Près de 9 % ont eu besoin d'une hospitalisation et un peu moins de la moitié d'entre eux ont été en unités de soins intensifs. Quel est le profil des victimes des formes graves de la grippe ? Le New England Journal of Medicine a publié une enquête réalisée par des médecins mexicains et américains sur les formes graves et les décès liés au virus. Cette enquête portant sur plus de 2 150 cas de pneumonie graves et de 100 décès démontre que les formes graves touchent essentiellement des moins de 60 ans, alors que les plus âgés, qui sont habituellement les principales victimes de la grippe, sont mieux protégés, sans doute par des infections grippales passées. Une seconde enquête, toujours sur le site du NEJM, confirme à une moindre échelle ces résultats très importants en termes de santé publique. Il faut cependant garder à l'esprit que les formes graves restent très largement minoritaires, puisque le taux de décès est évalué à 2-3 pour 1 000 malades, et que dans la grande majorité des cas, les personnes contaminées ne souffrent que de troubles bénins et transitoires. De son côté, le Bulletin épidémiologique hebdomadaire a publié une analyse des manifestations cliniques observées dans les premiers cas de grippe A H1N1. Il en ressort que sur les 2 000 premiers cas documentés au Mexique, plus de la moitié ont moins de 20 ans, les trois quarts moins de 30 ans et seulement 7 % plus de 40 ans. Les antiviraux sont-ils efficaces ? Le Tamiflu stérilise le virus à 24-48 heures, et réduit la durée des signes cliniques d'un ou deux jours, explique Patrick Berche, chef du service de microbiologie à l'hôpital Necker à Paris. Mais son principal intérêt est de diminuer la contagiosité du patient.» En clair, ce traitement est plus utile en termes de santé publique qu'à titre individuel. L'efficacité du Tamiflu est difficile à analyser dans cette épidémie car les cas sont relativement bénins», ajoute François Bricaire, chef du service de maladies infectieuses à la Pitié-Salpêtrière Paris. Les spécialistes surveillent toutefois avec attention la survenue de résistances du virus à ce traitement. Comment se prémunir en cas de contact avec une personne atteinte de la grippe A ? Tout contact avec un malade souffrant de cette nouvelle grippe implique un traitement prophylactique par Tamiflu un comprimé par jour pendant 7 à 10 jours. Elle implique aussi des mesures barrière» le malade doit porter un masque chirurgical pour ne pas contaminer son entourage, éviter d'embrasser le patient et de lui serrer les mains. Lors de tout contact, il faut se laver les mains au savon, affirme Paul Léophonte, qui vient de publier Les grippes en questions Privat. De toute façon, ce type de contact ne devrait pas se produire normalement, une personne malade de la grippe doit rester isolée chez elle», ajoute-t-il. Si on se tient à plus de deux mètres d'un malade, il est difficile d'être contaminé», affirme de son côté Jean-Philippe Derenne, chef du service de pneumologie à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Dans le doute, il faut appeler le 15 qui donnera la marche à suivre et enregistrera l'appel. Quelles sont les mesures d'hygiène à adopter si l'on habite dans le même endroit qu'une personne atteinte du virus? Faut-il nettoyer son intérieur avec un produit spécial ? Le premier réflexe est d'avoir une hygiène des mains irréprochable en se les lavant souvent avec de l'eau et du savon. Alternez avec une solution hydroalcoolique, que l'on peut acheter en pharmacie. Ces solutions à base d'éthanol sont plus actives contre les microbes que le savon. Le second réflexe est de porter un masque chirurgical, qu'il faut changer toutes les 4 heures environ. La personne souffrante doit essayer de tousser dans un mouchoir en papier et de le jeter tout de suite après. Sortez régulièrement les poubelles remplies de mouchoirs ou de masques utilisés, en fermant bien les sacs. Le malade est très contagieux quand il tousse, essayez de rester à un mètre cinquante environ en cas de quinte. De manière générale, évitez les contacts physiques. Aérez souvent votre appartement. Il n'est pas nécessaire de javelliser toute votre maison ou de changer de produits nettoyants. Vous pouvez manger avec la même vaisselle que la personne souffrante. Que faire quand un cas est survenu dans l'entourage ? La question est récurrente, en particulier chez les mères de famille dont un enfant est touché par la grippe H1N1. L'idéal est de les garder à domicile pendant deux à trois jours et de leur faire porter des masques, mais ce n'est pas simple en pratique», reconnaît le Pr François Bricaire. L'objectif est d'éviter la dissémination du virus en faisant l'hypothèse que tous les élèves ont pu être contaminés. Pour le Pr Berche, les mesures d'isolement se justifient surtout en cas de contact direct avec une personne qui a déclaré l'infection. Les enfants de moins de un an peuvent-ils être soignés au Tamiflu ? Si non, comment les soigner ? L'agence européenne du médicament a rendu le 8 mai 2009 un avis favorable pour l'utilisation du Tamiflu sur les très jeunes enfants en cas de déclenchement du niveau 6 d'alerte. Dans tous les cas, en France, un bébé atteint par la grippe A sera hospitalisé et la décision de lui administrer du Tamiflu ou non sera prise par une équipe pédiatrique. En attendant l'arrivée des vaccins et les décisions des autorités nationales, les parents ont intérêt à se tenir informés et à garder un certain recul. Une étude anglaise publiée dans le British Medical Journal a afit beaucoup de bruit en concluant que les enfants atteints par la grippe A ne devraient pas être traités au Tamiflu. Or l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé Afssaps a expliqué que cette recommandation ne s'appliquait pas à la France, où le Tamiflu n'est prescrit que sur ordonnance médicale, mais au Royaume-Uni où, le diagnostic se faisant par téléphone, des enfants non grippés peuvent être amenés à prendre ce médicament. Faut-il prendre des précautions avec une personne seulement suspecte d'avoir la grippe ? La difficulté tient au fait que les symptômes de la grippe sont extrêmement banals. Si une personne présente de la fièvre, a mal à la tête, tousse, et vient d'un pays où la pandémie est déclarée niveau 6, les précautions citées plus haut doivent être observées, en attendant d'avoir confirmation du diagnostic, selon Paul Léophonte. Y a-t-il des risques recevoir chez soi des personnes venant des zones contaminées ? Si ces personnes n'ont aucun symptôme quoiqu'elles puissent être porteurs sains» du virus, il ne faut pas céder à la psychose. Le temps d'incubation de la grippe étant de quatre à six jours, il suffit d'attendre ce délai pour être sûr que vos visiteurs ne sont pas malades. Aujourd'hui, de nombreuses personnes venant des États-Unis participent à des colloques dans notre pays. On ne va pas les ostraciser. On est aujourd'hui dans une période intermédiaire. La France n'est pas au niveau 6 d'alerte pandémique. Lorsque ce sera le cas, tous les rassemblements publics seront interdits. Selon le professeur Derenne, si tout le monde restait chez soi pendant une semaine, il n'y aurait plus de grippe A, le virus disparaîtrait. Est-ce que les personnes contaminées maintenant seront protégées plus tard, alors que le virus risque peut-être d'être plus virulent ? On ne peut pas répondre à cette question», estime Jean-Philippe Derenne. L'étude de la grippe espagnole a montré toutefois que les militaires de la Marine nationale les moins gravement touchés par la deuxième vague de l'épidémie furent ceux qui avaient eu la grippe au moment de la première vague. Si le virus ne subit pas trop de mutations, il y a toutes les raisons de penser que ces personnes auront un certain degré de protection. C'est ce qui s'était passé lors de la deuxième vague de grippe espagnole les personnes âgées qui avaient contracté un tout autre virus la grippe asiatique en 1890 ont été mieux protégées que les autres. Les anticorps restent très longtemps présents dans l'organisme. Récemment, on a trouvé des anticorps de la grippe espagnole chez des centenaires. Est-on immunisé quand on a eu la grippe asiatique ? Un individu qui a contracté la grippe asiatique a développé des anti-corps contre la grippe asiatique spécifiquement. Et non contre le H1N1. Il n'est donc pas immunisé. Il est possible, mais pas automatique que cette personne ait développé une résistance, car son corps se souviendra» peut-être des anticorps qu'il a dû produire pour réagir à cette grippe. Mais en aucun cas il ne s'agit d'une immunité. Avoir contracté la grippe asiatique ne justifie pas de ne pas se faire vacciner. Quels risques pour les femmes enceintes ? Les femmes enceintes figurent parmi les catégories à risques et souffrent cinq fois plus de complications pour différentes raisons. D'une part, pendant la grossesse, le système immunitaire est moins réactif, un peu en état de veille», ce qui contribue à ce que la mère puisse tolérer en son sein un corps» différent. Cette faiblesse immunitaire rend les femmes enceintes plus sensibles aux infections en général, et à la grippe en particulier. Le foetus n'est pas contaminé in utero, mais peut présenter une grippe grave à la naissance si sa mère est atteinte au moment de l'accouchement. Ainsi, pendant la grossesse, il vaut mieux éviter les rassemblements, les lieux publics. En cas de pandémie, il ne faut pas hésiter à rester chez soi. Les femmes enceintes seront prioritaires dès qu'il y aura un vaccin. Quelles précautions prendre pour les voyages ? L'Organisation mondiale de la santé OMS ne recommande aucune restriction des voyages, jugeant que cela ne contribuerait guère à empêcher le virus de se répandre mais perturberait énormément la communauté mondiale». Les autorités sanitaires françaises conseillent néanmoins des mesures de prudence aux voyageurs qui se rendent au Canada, aux États-Unis, au Japon, au Mexique, au Panama ou en République dominicaine. Concrètement, il est préconisé de respecter les mesures d'hygiène de base se laver les mains fréquemment, aérer les lieux de vie ; d'éviter tout contact avec une personne malade ; et évidemment de consulter un médecin local en cas de fièvre ou de symptômes grippaux. Les séjours scolaires dans ces pays sont déconseillés», précise le ministère de la Santé. Faut-il par précaution éviter de mettre ses enfants en centre de loisirs ou ne pas les emmener dans des villages de vacances ? Les enfants peuvent encore profiter des villages-vacances, centres de loisirs et autres colonies. Au regard du nombre de cas en France 1 100 environ à la mi-août , il n'y a pas de raison de modifier vos plans de vacances. Si les cas venaient à se multiplier de façon incontrôlée, les autorités sanitaires indiqueront les consignes à suivre. Faut-il éviter les séjours linguistiques outre-Manche ? Les autorités britanniques s'attendent à une extension très rapide et très importante de la grippe A H1N1 dans les prochaines semaines avec, selon certaines projections plus de 100 000 nouveaux cas par jour d'ici à la fin août. Si un enfant va là-bas pendant plusieurs semaines, il risque effectivement d'attraper la grippe A. L'avantage, c'est que l'enfant aura acquis une certaine immunisation contre le H1N1 qui pourrait être plus virulent à l'automne, lors de la deuxième vague épidémique lire plus haut. Mais au-delà de ces considérations, il ne faut pas oublier que si l'enfant attrape la grippe loin de sa famille et dans un pays étranger, il peut être déstabilisé. Et ses parents aussi. Avec des centaines de nouveaux cas déclarés chaque jour, la propagation du virus est bien plus rapide que sur le continent. Cela pourrait s'expliquer par des relations très importantes entre le Royaume-Uni et les États-Unis, où la grippe aurait déjà touché près d'un million d'Américains, selon les estimations des centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies CDC. Comment les centres de vacances doivent-ils réagir ? Pour les séjours en France, en cas de suspicion de contagion, les organisateurs alerteront le 15, qui se chargera d'orienter les personnes présentant les symptômes vers le dispositif médical approprié. Tout cas confirmé sera signalé à la préfecture et aux parents. Dans les centres sans hébergement, il pourra y avoir fermeture de l'accueil s'il y a risque de contagion ou si le taux d'encadrement n'est plus respecté. Dans les centres avec hébergement, le mineur malade sera isolé dans une pièce ou un bâtiment spécial, avant que les parents viennent le chercher. Dans les centres à l'étranger, les cas seront signalés aux autorités consulaires et aux parents, et les responsables devront respecter les mesures sanitaires des pays d'accueil. Pour quand est prévu le pic de l'épidémie ? À l'automne, entre 25 et 50 % de la population française pourrait être touchée par la grippe, selon plusieurs experts français. L'hypothèse la plus plausible est la survenue d'une deuxième vague à l'automne avec un assez grand nombre de cas, du fait de la forte contagiosité de ce H1N1, assure le Pr Patrick Berche. Dans ce cas, l'épidémie sera difficile à contrôler pendant 8 à 10 semaines durant lesquelles il faudra probablement envisager des mesures d'isolement collectives.» Certes, les virus grippaux sont imprévisibles, certes d'autres scénarios sont possibles de l'extinction de l'épidémie à une pandémie grave avec un virus plus virulent, mais l'hypothèse la plus vraisemblable est celle d'une explosion épidémique à la rentrée scolaire. Même si le virus apparaît plus bénin que prévu, avec deux à trois décès pour mille contre un pour mille pour la grippe saisonnière, certaines caractéristiques soulèvent un certain nombre d'inquiétudes. D'une part, le nombre de malades est potentiellement important, dans la mesure où il s'agit d'un virus nouveau, contre lequel la population n'est pas protégée sur le plan immunitaire. De surcroît, même si le taux de décès est faible, appliqué à une large population, cela aboutit à un nombre élevé de morts. Si 20 millions de personnes sont touchés avec deux décès pour mille, cela fera 40 000 morts. Quand disposera-t-on d'un vaccin ? En moyenne, quatre à six mois sont nécessaires pour mettre au point un vaccin antigrippal contre une souche donnée quatre mois pour le produire, et deux pour tester son efficacité et sa tolérance chez l'homme. Or, l'Organisation mondiale de la santé OMS vient seulement de fournir les fabricants de vaccins en H1N1. Les plus optimistes parient pour une disponibilité du vaccin en novembre-décembre, les plus pessimistes en janvier, indique le D r Jean-Marie Cohen, coordinateur national du réseau des Grog groupes régionaux d'observation de la grippe. Mais il n'y a pas d'urgence. On peut gérer le début d'une pandémie grippale sans vaccin, grâce aux autres moyens mesures d'hygiène, masques, antiviraux...» En attendant, il serait judicieux de vacciner dès septembre les personnes à risque, principalement les personnes âgées, contre la grippe saisonnière et le pneumocoque», préconise Patrick Berche, de l'hôpital Necker à Paris. Il rappelle, en effet, que les deux grippes peuvent coexister, et que c'est souvent d'une surinfection bactérienne, en particulier à pneumocoque, que décèdent les victimes de la grippe. Y aura-t-il une vaccination systématique ? Pas pour l'instant. Cette mesure extrême n'est encore qu'une option» et que tout dépendra de l'évolution de l'épidémie dans les prochains mois, en particulier dans l'hémisphère sud où débute la saison hivernale. Concrètement, la décision de vacciner tous les Français âgés de plus de 3 mois», évoquée dans la presse, dépendra des recommandations de l'Organisation mondiale de la santé OMS et du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. Il est probable que le virus AH1N1 se recompose et qu'une deuxième vague d'épidémie redémarre à l'automne, mais nul ne sait sous quelle forme et avec quelle virulence, précise-t-on au ministère de la Santé . Toute la difficulté consiste à préparer la réaction la plus pertinente possible par rapport à une configuration de l'épidémie que l'on ne connaît pas encore.» L'équation n'est pas simple. D'autres éléments de lutte. Le P r Patrick Berche, de l'hôpital Necker à Paris, ne cache pas sa perplexité» quant à la faisabilité d'une campagne générale de vaccination qui serait, selon lui, une grande première». Ce spécialiste de microbiologie craint également que le vaccin ne soit disponible qu'en novembre ou en décembre, soit après l'arrivée de la seconde vague de l'épidémie.» D'où l'importance de miser également sur les deux autres piliers de la lutte contre le virus AH1N1 les antiviraux, comme le Tamiflu, et les masques qui constituent une barrière physique efficace contre les particules virales. Si la vaccination devient obligatoire, peut-on refuser de la faire ? Un vaccin est rendu obligatoire par l'Etat dans des cas très sérieux, comme ce fut le cas avec la tuberculose. Seul l'Etat peut décider de rendre une vaccination obligatoire. Un chef d'entreprise ne peut pas obliger ses salariés à se vacciner contre le H1N1. Rendre un vaccin obligatoire est une procédure lourde, qui nécessite de l'inscrire dans le code de la santé. Ceux qui refusent de le faire s'exposent à des sanctions les enfants non vaccinés pourraient par exemple se voir refuser l'inscription à l'école. Les personnes justifiant d'une incompatibilité médicale ne seront pas obligées de se vacciner. Existe-t-il des masques spéciaux grippe A ou peut-on utiliser tous types de masque ? Quelle est leur efficacité et comment se les procurer ? Il existe deux types de masque, et les deux sont efficaces. Le masque chirurgical est préconisé pour les personnes malades il réduit les risques de contamination de leur entourage lorsqu'elles toussent ou éternuent. Pour se protéger de la grippe A, les professionnels de la santé recommandent d'utiliser dans l'idéal des masques bec de canards'. Ce type de masque est doté d'un filtre à particule qui bloque les microbes. Mieux adapté à la forme du visage, il laisse passer moins d'air sur les côtés. Mais ces masques sont également très contraignants et un masque chirurgical réduit également de manière significative les risques de contamination par la grippe A. Pour qu'un masque reste efficace, il faut connaître leur date de péremption. La durée de vie d'un masque chirurgical est de 4 heures environ. Après, il devient humide et perd son étanchéité aux microbes. Pour un masque bec de canard » le délai est plus long, il faut en changer toutes les 5 à 6 heures. On peut se procurer les masques chirurgicaux en pharmacie sans ordonnance. Les masques bec de canard » doivent eux être prescrits par un médecin. Toutes les marques se valent ces masques répondent à des normes de qualité très précises. En 2007/2008, le vaccin anti grippal était fabriqué à partir de trois souches dont une était de type H1N1. Pourquoi les personnes vaccinées cette année là ne sont pas protégées aujourd'hui ? Les vaccins anti-grippaux nous font développer des anticorps pendant une période de 6 mois à un an. Ces personnes ont peut être développé une légère résistance au virus H1N1 mais elles ne sont plus immunisées. Notre corps a une mémoire, mais pas suffisante pour être immunisé toute notre vie en se vaccinant une seule fois. Il faut renouveler le vaccin tous les ans. Quelles mesures sont prévues pour les maisons de retraité et les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes EHPAD ? Les maisons de retraite et autres établissements médico-sociaux se préparent depuis 2005 à une pandémie avec l'apparition du H5N1 grippe aviaire. Pour la grippe A spécifiquement, une circulaire mise à jour le 20 juillet 2009 prévoit le protocole à suivre si un cas de H1N1 survenait parmi les résidents isolement du malade, port du masque pour les résidents, réduction des visites, prise des repas dans les chambres et envoi si besoin du malade à l'hôpital. Et bien sûr traitement du malade avec l'antiviral adapté. D'autre part, pour que les maisons de retraite puissent faire face une pandémie, les établissements sont invités à se doter d'un plan de continuité de l'activité PCA. Un PCA précise les mesures à prendre pour faire face aux perturbations qui surviendraient en cas de pandémie comment le personnel pourrait se rendre sur son lieu de travail si il n'y a plus de transports en commun, comment faire face à un surplus de déchets mouchoirs infectés, masques…. L'Afrique pourra-t-elle faire face ? L'une des plus grandes incertitudes aujourd'hui concerne les pays du Sud et notamment l'Afrique, a priori moins bien armée pour lutter contre le virus que ceux du Nord. Certes le continent noir est pour l'instant plutôt épargné par l'épidémie. Selon les dernières estimations de l'OMS, celle-ci reste encore largement cantonnée à l'Amérique du Nord qui rassemble plus de 90 % des 2 099 cas avérés de grippe AH1N1 et la totalité des décès 42 au Mexique et 2 aux États-Unis. En outre, tous les cas africains recensés jusqu'à présent se sont révélés, par la suite, négatifs. Mais, si l'épidémie touchait l'Afrique, l'impact serait plus sérieux que dans d'autres parties du monde, car les systèmes de surveillance sont plus faibles et les ressources moindres, a expliqué Luis Sambo, directeur Afrique de l'OMS. Après avoir rappelé que l'Afrique est déjà confrontée au sida, au paludisme et à la tuberculose qui tuent des milliers de personnes par jour», Luis Sambo a précisé que l'OMS était en discussion avec des compagnies pharmaceutiques pour assurer que le seul médicament efficace contre le virus H1N1 soit disponible». Quel est l'impact économique de l'épidémie ? D'expérience, les pays savent que l'impact économique des crises sanitaires n'est que rarement en relation avec la gravité médicale d'un virus. A titre de comparaison, la crise de la pneumonie atypique sras en 2003 800 morts aurait coûté entre 0,6 et 2 points de PIB au continent asiatique, foyer de la maladie. Sur le marché de la viande. Alors que les autorités sanitaires ont du mal à prévoir l'évolution du virus, les premières conséquences économiques ne tarderont pas à se faire sentir. Actuellement, une trentaine de pays ont fermé leurs frontières à l'importation de viande porcine », précise Jean-Paul Simier, spécialiste du commerce alimentaire. Or la viande de porc représente aujourd'hui 40 % du commerce annuel mondial de viande, soit 24 milliards de dollars. Ce nouvel épisode sanitaire pourrait évidemment entraîner une baisse des prix », poursuit Jean-Paul Simier. Pour lutter contre la maladie. Alors que la transmission par voie alimentaire est pour l'instant écartée, ce sont plutôt les aspects psychologiques et le principe de précaution qui affecteront l'économie à très court terme. Selon un rapport de la Banque mondiale, les mesures mises en place pour éviter la propagation du virus ont plus d'impact que la pandémie. Ces mesures représenteraient 60 % des coûts économiques totaux, contre seulement 12 % pour celles liées à la mortalité et 28 % pour celles liées à l'absentéisme et à la maladie. Transports. En attendant, les transports aériens et ferroviaires, les loisirs et les biens de consommation durable seront rapidement titre d'exemple, le Club Med a fermé son établissement de Cancun, au Mexique. L'évolution du virus au niveau mondial peut laisser présager la fermeture d'autres villages à risque, une situation problématique pour le groupe. Les mesures préventives de contrôle des passagers sur les vols ne seront pas neutres non plus. En mai 2003, au plus fort de la crise du sras, les compagnies aériennes européennes avaient enregistré un recul de 6 % de leur trafic. Pharmacie. Parmi les bénéficiaires de la situation actuelle, les laboratoires pharmaceutiques. Le britannique GlaxoSmithKline a d'ores et déjà reçu la cellule souche de la grippe A, ainsi que le feu vert de l'OMS pour mettre le vaccin en production. Le suisse Novartis ne devrait pas tarder à recevoir cette même autorisation, et Sanofi-Aventis a lui aussi indiqué se tenir prêt si l'OMS lui demandait de produire le vaccin. Mais, même dans ce secteur, difficile d'imaginer des retombées économiques positives. Vous avez encore des questions sur le virus ? Posez-les dans les commentaires ci-dessous, le service Sciences-Médecine du Figaro vous répondra. LIRE AUSSI » Grippe A bien s'informer sur le web » Les conseils aux PME » NOTRE DOSSIER SPECIAL - Grippe A, l'alerte mondiale Moins de 10 jours après le lancement de la campagne saisonnière de vaccination contre la grippe, le site TSanté prône à ses lecteurs… la non-vaccination. Si vous connaissez quelqu’un qui envisage un vaccin contre la grippe cette année, montrez-lui ceci !! » titre ainsi la plateforme dans un article alarmant. Le verdict est tombé sur le vaccin contre la grippe. De nombreux experts médicaux reconnaissent maintenant qu’il est plus important pour vous et votre famille de vous protéger du vaccin contre la grippe que de la grippe elle-même », poursuit le justifier sa méfiance vis-à-vis de ce vaccin, il énumère ensuite cinq arguments… qui ne reposent sur aucun fondement scientifique ou sont sortis de leur de l'article anti-vaccin grippal de Top Santé. - capture d'écranFAKE OFFA en croire TSanté, les dangers liés au vaccin antigrippal, pourtant recommandé chaque année pour les personnes à risque, y compris les enfants à partir de 6 mois, les femmes enceintes et pour toutes les personnes âgées de 65 ans et plus » comme le rappelle Vaccination Info Service, seraient d’abord liés au mercure. La toxicité du mercure peut causer la dépression, [la] perte de mémoire, [des] maladies cardiovasculaires, [des] problèmes respiratoires », affirme ainsi le texte. Une menace qui reste toutefois à relativiser dans le cas des vaccins anti-grippe. Le mercure, en soi, peut être très dangereux, mais tout est question de dose la quantité utilisée dans les vaccins est très faible, et il est même absent dans plusieurs vaccins antigrippaux donc il n’expose pas à ces dangers », explique Bruno Toussaint, directeur de la rédaction du mensuel Prescrire, spécialisé dans l’information indépendante sur les médicaments. Il n’y a aucun lien entre les vaccins antigrippaux et Alzheimer » Autre risque avancé par TSanté Le vaccin contre la grippe peut causer la maladie d’Alzheimer ». L’article cite les explications du docteur Hugh Fudenberg, [qui] croit que cela est dû à la combinaison toxique de l’aluminium et du mercure dans le vaccin. »Or, cette association ne repose sur aucun fondement, comme le rappelle Catherine Rumeau Pichon, adjointe au directeur de l’évaluation Médicale, économique et en santé publique de la HAS Il n’y a aucun lien entre les vaccins antigrippaux et Alzheimer. On ne retrouve que deux articles contestables sur le sujet, signés par une personnalité qui l’est tout autant et qui a perdu son titre [de médecin] ».L’Américain Hugh Fudenberg, sanctionné en 1995 pour une conduite non éthique et non professionnelle », a en effet soutenu cette théorie – et défendu l’existence d’un lien entre vaccin ROR et autisme, une confusion en vogue depuis étude canadienne parue en 2001 montre au contraire, selon son échantillon, que les personnes vaccinées contre la grippe avaient moins de chance d’être atteints de la maladie d’Alzheimer que celles non vaccinées – sans toutefois établir un lien de causalité d'un vaccin. - PixabayDes cas de narcolepsie… qui remontent à 2009TSanté soutient en outre que le vaccin anti-grippe accroît le risque de narcolepsie », citant une étude [réalisée] entre octobre 2009 et décembre 2011 » en Suède. Il fait ainsi référence aux cas avérés de narcolepsie observés chez certains utilisateurs du vaccin Pandemrix, utilisé en pleine pandémie de grippe A. Une enquête menée au niveau européen avait établi des liens entre ce vaccin et la narcolepsie sans pour autant établir de lien de causalité certain. Ces cas sont très spécifiques, ils ont uniquement touché certaines personnes ayant eu recours à ce vaccin précis contre le H1N1 en 2009, qui n’est plus commercialisé depuis. Mais ils ne concernent pas du tout l’ensemble des vaccins antigrippaux », nous précise Antoine Pariente, co-auteur de l’une des études sur le sujet menées à l’époque et actuel coordinateur de la plateforme de pharmaco-épidémiologie TSanté soutient que le vaccin antigrippal rend plus sensible à la pneumonie » et affaiblit les réactions immunologiques ». Deux affirmations balayées par Bruno Toussaint, de Prescrire Ils ne sont pas forcément efficaces contre les pneumonies et ne diminuent pas nécessairement le nombre de ce cas, mais ils ne provoquent pas de pneumonies pour autant. » La bribe de vérité qui se cache peut-être là-dessous pourrait être liée à certains vaccins, comme celui contre la fièvre jaune, qui sont constitués d’un virus atténué mais encore vivant, pouvant, dans de rares cas, se multiplier et provoquer la fièvre jaune. Mais ce n’est pas du tout le cas des virus antigrippaux, qui contiennent seulement des morceaux de virus et pas de virus vivant », poursuit le efficacité loin d’être parfaite »Quid de l’efficacité relative du vaccin anti-grippe, variable d’une année à l’autre, pointée du doigt par ses opposants ? Contactée par 20 Minutes, la section Sécurité mondiale des vaccins » de l’Organisation mondiale de la santé OMS explique En moyenne, le vaccin empêche 40 à 60 % des infections. Mais il est important de noter que les vaccins antigrippaux ne sont effectifs que 14 jours après la vaccination en conséquence, ceux qui ont été infectés juste avant ou avant peuvent toujours attraper la grippe. »Ce qui n’empêche pas l’organisme de poursuivre ses recommandations annuelles de vaccination Le vaccin antigrippal est le meilleur outil existant pour prévenir la grippe et réduire le risque de complications sérieuses, dont la mort. […] On estime que la grippe provoque la mort de 10. 000 personnes en Europe chaque année [et de à dans le monde]. » Les détracteurs du vaccin mettent en avant son efficacité, qui est loin d’être parfaite c’est vrai. Mais même s’il ne protège pas de toutes les souches de la grippe, il protège au maximum les personnes à risque », conclut Catherine Rumeau Pichon.>> Vous souhaitez que l’équipe de la rubrique Fake off vérifie une info ? Envoyez un mail à l’adresse fakeoff Minutes est partenaire de Facebook pour lutter contre la désinformation. Grâce à ce dispositif, les utilisateurs du réseau social peuvent signaler une information qui leur paraît fausse. © IstockPouvant être causé par pas moins de 200 virus, le rhume, également connu sous le terme médical rhinopharyngite, correspond à une inflammation du pharynx et de la muqueuse des fosses nasales. Il est la conséquence des changements de saisons et de températures, "qui fragilisent nos muqueuses et entraînent une plus grande circulation des virus", explique le Dr Jérôme Lefrançois, médecin généraliste. Bien que bénigne, cette infection virale est très contagieuse et provoque toux, mal de gorge, écoulement nasal, douleurs musculaires et fièvre modérée. Mais pour la prévenir, pas la peine de se mettre en quarantaine des solutions simples existent et vous permettront de passer les saisons en toute sérénité !Le rhume se transmet par contact direct, c’est-à-dire par voie manuportée "en serrant la main d’une personne infectée, en touchant les poignées de porte, en tenant les barres dans les transports en commun… De véritables réservoirs de virus", selon le Dr Lefrançois, qui préconise une chose on ne peut plus simple pour éviter d’être contaminé en portant ensuite ses mains à son visage. "Il faut se laver régulièrement les mains. C’est le moyen le plus facile et le plus efficace."Et pour cela, rien de tel que l’eau et le savon. Car d’après le Dr Lefrançois, "les gels antibactériens sont des gadgets marketing dont l’effet n’est que de sélectionner des microbes qui vont devenir pluri-résistants." Une étude australienne parue en août 2018 avertissait en effet des mutations génétiques de certaines bactéries, devenues résistantes aux gels hydroalcooliques du fait de leur usage très hygiène, les personnes malades ont également leur rôle à jouer pour limiter la contagion puisque le rhume se transmet aussi par contact indirect par voie aérienne, en gouttelettes quand on éternue ou quand on tousse "Assurez-vous de tousser et d'éternuer dans un mouchoir, de bien vous laver les mains après vous être mouchés et évitez de partager votre matériel couverts, verre d’eau, etc.", conseille le Dr Kheira Moulay, médecin généraliste. Enfin, "utilisez des mouchoirs jetables et ne les laissez pas traîner n’importe où !", conclut le Dr le nez au moins une fois par jour© IstockUne étude Ipsos parue en 2015 affirme que "le nettoyage du nez dans un pur souci d’hygiène est loin d’être systématisé, 8 Français sur 10 n’ayant tout simplement pas recours à cette pratique en dehors d’éventuels troubles nasaux." On n’y pense pas souvent, pourtant le lavage de nez quotidien est primordial, puisqu’il "permet d’éliminer les microbes" responsables du rhume et "d’entretenir le bon état des muqueuses qui respirent des irritants toute la journée", indiquent le Dr Moulay et le Dr bon remède donc à titre préventif mais également curatif puisque "quand le rhume est installé, il est conseillé de faire des lavages des fosses nasales matin et soir", explique le Dr pratique procédez au lavage de nez le soir, avant de vous coucher. Les produits à base d’eau de mer et le sérum physiologique sont à fruits, les légumes et les yaourts sont vos amis !Prévenir les infections passe également par l’adoption d’une bonne hygiène de vie, qui aide à améliorer nos défenses immunitaires pour lutter contre les virus. Une alimentation équilibrée, à base de fruits et de légumes de saison, vous apportera ainsi "les vitamines et les oligo-éléments" nécessaires à votre organisme, explique le Dr Moulay. Et n’oubliez pas les yaourts, "car leurs ferments lactiques renforcent les défenses immunitaires en renforçant également notre flore intestinale", ajoute le Dr Lefrançois. Les ferments lactiques peuvent aussi être pris sous forme de compléments au moins 3 fois par semaine pendant 45 minutes© IstockRemède anti-stress, prévention des maladies cardiovasculaires et des maux de dos mais également arme anti-rhume le sport est bon pour la santé à tous les niveaux, puisqu’il permet notamment de "booster le système immunitaire", explique le Dr Moulay. Pour cela, pas besoin d’être un athlète de haut niveau trois séances d’activité physique de 45 minutes par semaine ou 30 minutes de marche par jour suffisent à faire du bien à votre organisme et vous prémuniront de ces sales petites négligez pas vos 8 heures de sommeil !En France, on estime qu’une personne sur trois est concernée par un trouble du sommeil. Si l’on sait que les conséquences d’un mauvais sommeil sur le long terme peuvent être désastreuses augmentation des risques de maladies cardiovasculaires, de cancer, d’obésité et de diabète, mal dormir ou ne pas dormir assez peut également entraîner l’apparition de petites infections "Nos défenses immunitaires se refont une santé pendant notre sommeil, explique le Dr Lefrançois. Le simple fait de manquer de sommeil ou d’avoir un sommeil de mauvaise qualité altère nos défenses immunitaires et nous rend beaucoup plus vulnérables."Ne négligez donc pas votre temps de repos, sachant qu’un adulte a besoin de dormir entre 7 et 8 heures par nuit en moyenne. Un objectif visiblement loin d’être atteint pour bon nombre de Français, puisque 45% d’entre eux "considèrent qu’ils dorment moins que ce dont ils ont besoin", selon l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé Inpes…Apprenez à gérer votre stress© IstockUn sondage paru en 2017 montre que 9 Français sur 10 se disent stressés. Qu’il soit ponctuel ou chronique, le stress n’est pas sans conséquence sur notre santé "C’est une excellente façon d’abîmer nos défenses immunitaires, ironise le Dr Lefrançois. Le stress va fragiliser les personnes même en bonne santé et les rendre plus vulnérables à des infections virales comme le rhume." Autre conséquence du stress un mode de vie malsain, les personnes stressées ayant tendance à fumer et boire davantage et à manger plus de produits gras et solution ? La gestion de son stress, qui est "utile et appropriée dans tous les domaines de vie pour gérer ses émotions, mieux dormir, etc. C’est d’ailleurs un cercle vicieux le stress abîme les défenses immunitaires et gêne le sommeil, et ce sommeil perturbé va, à son tour, abîmer les défenses immunitaires." Sport, sophrologie, méditation, thérapies cognitivo-comportementales… les solutions ne manquent pas pour réduire les pressions vécues au sardines, champignons faites une cure de vitamine D© IstockLa vitamine D joue un rôle important dans le fonctionnement de notre organisme à bien des niveaux elle permet l’absorption du calcium et du phosphore par le tube digestif pour qu’ils puissent se fixer sur les os et prévient ainsi l’ostéoporose, elle stimule le système immunitaire et permettrait même de diminuer les risques de cancer et de maladies cardiovasculaires. C’est en ce sens qu’il vaut mieux "éviter d’être en carence en vitamine D, selon le Dr Moulay. Les médecins proposent ainsi très souvent aux patients une ampoule de vitamine D avant l’hiver", le soleil, pourvoyeur essentiel de cette hormone, se faisant plus rare à cette période de l’ on peut également retrouver la vitamine D sous forme d’aliments le foie de morue, les œufs, les poissons gras, les abats et les produits laitiers entiers sont à privilégier si vous ne voulez pas être final, pour prévenir le rhume, "aucun moyen n’est suffisant à lui seul et aucun n’est à négliger, souligne le Dr Lefrançois. Ces comportements, qui devraient être automatiques, contribuent grandement à la prévention et à éviter la contagion."

cette année encore la grippe va faire très mal